Ambriz, fragments
La côte est belle.
On en n’est que plus touché par la quantité de débris de toute sorte qui soulignent la ligne de marée. En contemplant les hautes falaises, on se dit que peut-être, dans quelques millions d’années, notre époque se traduira par une très fine couche de plastiques colorés.
On va bientôt manquer d’eau et de nourriture, mais nous ne somme qu’à une dizaine de kilomètres de la ville.
Corvée de courses? Ou surprises et découvertes?
La ville est toute petite, mais comme ancrée par une petite Fortaleza, en son centre. On tente de se ravitailler au marché mais malgré la bonne volonté des vendeuses, on est loin de trouver de quoi faire un repas substantiel, surtout vu notre peu d’ustensiles.
Alors? Certains vont rester au restaurant du coin: le temps d’attendre que le repas soit prêt, on pourra discuter un possible approvisionnement en pain et eau, pour demain.
D’autres se laissent guider jusqu’au port, les bateaux sont rentrés il y a peu, femmes et enfants s’activent pour nettoyer le poisson.
Le port d’Ambriz ne donne pas directement sur la mer, mais plutôt sur une sorte de lac salé très abrité. On négocie d’appétissants gros mulets et on décline l’invitation à diner au grand hôtel, une autre fois peut-être.
De retour en ville avec le butin, le repas est juste prêt. Les militaires de la table voisine partageraient bien encore quelques bières, et c’est bientôt l’heure de l’essence.
Au milieu de la place en effet, un container vient de s’ouvrir, et les gamins qui gardaient leurs bidons s’agitent. Avec nos voitures, nous sommes prioritaires, ce qui est amusant car on paie alors le tarif officiel, au lieu du tarif marché noir si on siphonnait des bidons. L’ordre règne à Ambriz !
Retour à la plage.