De Tahiti à Moorea
Arrivée à Tahiti. Jeudi 5 octobre, 6h30.
Une heure de retard (Pourtant une légende hurbaine raconte que quand l’avion arrive trop tard, il fait trop chaud pour avoir une bonne portance, la piste devient relativement trop courte et il et fini sa course dans le lagon. Je suis sorti avec les pieds secs, donc j’en déduis qu’il faisait pas encore assez chaud), beaucoup de monde à la douane.. Il y a toujours les deux vahines qui distribuent les tiares et les joueurs de musique avec la grosse poubelle ! Sinon, c’est un peu plus le souk que d’habitude : Les formulaires d’immigration sont remplis sur le tarmac, de longues minutes d’attente au passage des passeports, et plus personne pour les tamponner.
Je récupère mon sac de plongée, je retrouve Patrice qui m’attend avec deux colliers de fleurs et qui m’emmenne depuis Faa’a jusqu’à l’embarcadère de Papeete. Je retire du cash, achète mon billet pour le Moorea express (note pour plus tard.. Ils font des tarifs étudiants. Note pour plus tard aussi : je ne serai plus étudiant) et échange le pantalon et les chaussures contre un short et des tongues. Mieux. Il fait beau et chaud et j’attends tranquilement le ferry sur le quai en discutant avec un local. Je vois l’avion Air France retourner vers Los Angeles, chargé de touristes et de leurs souvenirs.
Une trentaine de minutes plus tard, débarquement sur Moorea. De lourds nuages voilent les sommets et une lumière douce éclaire le lagon. La dernière fois que j’y suis venu, j’avais remarqué une lumière d’orage particulièrement sympathique sur la gauche du bateau. J’ai toujours l’image de l’île pendant l’orage au fond de ma tête. C’était humide et les goutelettes étincelaient de lumière, il faisait frais, c’était chouette.
Je trouve le truck qui se rend vers l’Ouest et extrait 300 CFP de ma poche pour y pénétrer. Direction Vai Moana, après les Tipaniers. Dans le truck, on a un peu l’impression d’être dans un vieux car au milieu de la forêt vierge, un peu comme Michael Douglas dans la poursuite du diamand vert. On arrrive, je suis le dernier dans le bus. Dépose des affaires, papotage pour se mettre au courant des derniers potins, puis direction la plage pour se ravitailler (un maitai, un poisson cru et un mahi mahi !). La digestion se fait le long des cocotiers, sur le plage de sable blanc jusqu’à atteindre l’ancien Club Med. Une partie de celui-ci est totalement détruit, les charpentes ont été volées, les bungalows pillés.. Et une autre reste miraculeusement en bon état, un peu comme si les anciens gardiens s’étaient approprié et installé dans les anciens locaux. De plus en plus de pensions ferment leurs portes, pour cause de mauvais entretien, mauvaise gestion, épidémies de salmonelle, etc. Le paradis n’a pas toujours bon gout :(