En passant par Maputo – 308km

En passant par Maputo – 308km

Un petit arrêt pour acheter des noix de cajou au bord de la route à un enfant qui gardait un arbre mort rempli de sacs blancs. Des dizaines d’arbres comme cela au bord des routes à coté desquels passent les écoliers. Mais on arrive à Maputo, et le paysage change brusquement : On est maintenant dans une sorte de banlieue-bidonville sale avec beaucoup de circulation, des vendeurs, de tout. La périphérie d’une grande ville d’Afrique, mélange de moyen-age et modernité. Séverine me dit que ca ressemble un peu à Luanda en beaucoup plus riche. La circulation est dense et on se faufile entre les voitures, guidés par le GPS pour dénicher un centre commercial. On y trouvera même un Woolworth et un petit fast-food asiatique.

Je reprend le volant après avoir fait le plein, et on se dirige maintenant vers les beaux quartiers de Maputo : Belles propriétés, voitures brillantes comme la notre. Un contraste avec l’autre coté de la ville. Détour par le front de mer pour arriver jusqu’à l’embarcadère. Séverine se renseigne pendant que je me fait harceler par un vendeur de tabouret et un autre qui vend Ray-bans, Mont Blanc.. Le bateau part dans 20 minutes, il est temps d’embarquer !

Juste le temps d’acheter les billets et de rentrer notre gros camion sur le ferry déja bien plein. Et il rentrera encore un camion, puis une voiture.. Plus un centimètre ne restera vide ! Pour les passagers, de la place sur l’avant du bateau. Les amarres sont largués, on vogue maintenant jusqu’à Catembe sur une croisière organisée au dernier moment.. On discute avec des portugais qui attendaient le ferry depuis quelques heures. Ils viennent d’arriver à Maputo en avion et se dirigent vers Punta do Ouro. On leur dit qu’il leur reste 60km de tar (route goudronnée) et de deep sand (sable profond).

Débarquement sur un petit ponton, sans plus de formalités que lorsque l’on est monté. Passage dans une grosse flaque de boue pour décorer la voiture, puis on file vers le sud sur une piste défoncée. On se fait arrêter par des policiers qui nous demandent juste ou nous allons et si nous rentrons à Maputo ce soir, et nous continuons jusqu’à la Réserve Especial de Maputo, aussi appelée « Elephant Reserve ».