N’Dalatondo, autour de l’église
Débarquement chez le père Duchene. On envahit les dortoirs, on va chercher quelques seaux d’eau pour se dépoussiérer, et on lance un grand barbecue dans la cour.
Le lendemain, on aperçoit enfin les alentours. A la lisière de la ville moderne, où les batiments portuguais des années 50-60 résistent difficilement au manque d’entretien, les habitations se confondent avec la colline. C’est dimanche, et tout tourne autour de l’église. La messe dure près de deux heure, rythmée de chants rigoureusement menés par la chorale officielle. L’office est en portugais mais les chants en kimbundu. L’assemblée est colorée. Beaucoup de femmes vêtues de pagnes, comme à la campagne, et la tête couverte d’un foulard. Elles se tiennent à l’écart des hommes, alors que les jeunes vêtus a l’occidentale, eux se mélangent. Pas d’enfants sauf les bébés, ils jouent dehors.
Nous somme les invités surprises, les jeunes venus de Luanda… de la nécessité d’être présenté pour être accueilli, pour être autre chose qu’un regardeur.
Sortie de l’église, ce sont les musiciens qui ferment la marche, en prenant leur temps, les rythmes ont changé, se font plus dansants, pour le plaisir des gamins montés sur le toit qui couvre le parvis. L’assemblée se disloque, chacun repart a ses occupations, les soeurs en blanc dans leur vieux 4×4 blanc, d’autres dans une voiture scintillante, en moto, le plus souvent à pied, sur les chemins du monde.