Pluies

Pluies

Ailleurs, catastrophe naturelle, mais en Afrique? Fatalité?
22 janvier, une nuit de fortes pluies provoque des inondations et des glissements de terrain autour de la capitale et plus au Nord. Le lendemain, Luanda est vide et silencieuse. Pas de kadongueiros, pas de vendeurs de rue. Personne. Quelques jours plus tard, on dénombre des dizaines de morts – 80 officiellement à Luanda – l’arrondi donne toute la précision de l’information… D’autres ont tout perdu, les habitants des musseques, quartiers de cahutes bâties sur du sable qui entourent Luanda. Tout, c’était si peu.

Hors d’Angola, qui en aura entendu parler? Au milieu des désastres qui ravagent le continent Africain à intervalles réguliers… quelques inondations de plus.
Sur quelle aide compter? Aucune. Quelques jours plus tard, les affaires ont repris de plus belle le long de la route de Semba. Les matelas de mousse sèchent sur les toits. Des gamins hauts comme trois pommes jouent avec des balais… Il reste de l’eau boueuse partout, mais les torrents ont charriés les tas d’ordures plus loin.
On n’entend pas de plaintes, on ne voit pas le découragement. Au milieu de la boue et des flaques, les touches de couleur des vêtements des femmes.

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