Retour à La Cité
Pas grand-chose à la poissonnerie ce matin, sans doute à cause de la houle cette semaine. On ne repartira qu’avec 4 bars qu’il faudra vider cet après-midi.
On est retournés au grand marché samedi matin, un peu plus tôt cette fois. Toujours autant de monde devant les mairies d’arrondissement, à Lumumba les voitures enrubannées n’ont plus de place. Il y a 16 mariages dans la matinée, commente un homme, tout en se faisant cirer les chaussures.
Dix mètres plus loin, fini les rubans dorés, c’est l’agitation du marché. Cette fois on se jette directement dans le frais, on entre même par le côté poisson. A cette heure-ci, c’est encore tout frais, dorades roses et gros maquereaux surtout… attention où on marche ! C’est encore l’heure des livraisons et on est sans cesse bousculés par les grandes brouettes ( ou plutôt des diables, ressemblant aux roboteiros angolais, mais tout en métal) qui se faufilent dans les allées minuscules. Un peu plus loin, passé quelques étalages de lingerie où le vendeur débite ses prix sur le ton d’un croupier de casino, on retrouve les fruits et légumes. Une jeune vendeuse se fait réprimander quand elle m’interpelle « hey copine ! » normalement j’ai le droit à « maman ».
On est sollicités par de jeunes porteurs de sacs. Cette fois, on refuse, mais peut-être qu’une prochaine fois on se laissera tenter, car les patates douces, les bananes, les tomates, ananas.. tout ca pèse bien lourd ! A deux pas de la voiture, on fait le plein de cacahouètes, toujours dans les mêmes bouteilles de Black Stallion.
La Cité, c’est aussi un supermarché libanais qu’on visite sur le chemin du retour. Chaque magasin a des produits bien particuliers suivant sa nationalité : au Casino, on trouve les fromages de brebis et du bleu, des yaourts et de la charcuterie. Ici, des pitas fraichement cuites (dans la boulangerie attenante), des épices et une variété de sacs de farine, graines… difficile de s’y retrouver sans lire l’arabe ! Pas d’alcool mais du Pepsi pour les aficionados. Il nous reste à essayer le supermarché italien, réputé pour ses pâtes et son vin !
Devant, un vendeur de bouquets de fleurs engage la conversation « il faut demander le prix, au moins par curiosité ! « . » C’est 5000, mais on peut discuter, on n’est pas dans un magasin ! ».
En rentrant, il y a quelques réflexes : mettre la farine et le riz au congélateur, le sucre dans un pot fermé et laver les légumes au permenganate.