Retraverser
Pour repasser la rivière, c’est un peu moins simple qu’à l’aller. D’abord on appelle les passeurs en se servant du « gong » improvisé, puis on attend jusqu’à ce qu’une pirogue s’approche, lentement, en remontant le courant. Pas d’essence pour le bac. Nous, avions laissé toute notre fortune – 5 litres – il y a 2 jours. On explique, on calcule, mais le passeur est déjà reparti nous laissant en plan, avec des numéros de portables absents. On entend au loin une pétarade de moteur, qui s’éteint.
Discussions inutiles, attente, jusqu’à ce qu’arrive un camion. Le chauffeur s’étonne de nous voir bloquer ainsi le passage, tente de nous contourner mais nous sommes bien installés. Finalement il en prend son parti, passagers et chargement passeront avec nous. Un coup de fil un peu véhément et dix minutes plus tard le bac miraculeusement alimenté arrive, et embarque tout le monde. Le passage nous aura pris 2 bonnes heures !