Tofo & Inhambane - 341km
Encore un réveil bien tôt pour arriver aux clubs de plongée. Déjeuner dans l’herbe et direction Diversity. Malheureusement, ils ne sortent pas ce matin, et Liquid non plus : pas assez de monde. Par contre, il y a de la place à « Tofo Scuba », une usine à bulle au standard padi. On n’est plus vraiment au Mozambique, mais dans une enclave sudaf pour touristes qui ne viennent que pour voir des poissons. Mais on est bien accueillis et équipés en un tour de main. J’ai suivi attentivement le mauvais briefing et n’avait plus de courage pour le notre.. Mais j’ai retenu tout de même que « dive is fun » (plonger c’est sympa), l’hymne de padi. Ah, on nous demande quand même si on a déjà fait une bascule arrière.. J’ai eu du mal à ne pas rire !
Direction la plage où un vieux bakkie (pickup) Toyota rouillé pousse le bateau dans les vagues avec une grosse marche arrière : « Plouf ». Ils sortent la voiture de l’eau, et on monte sur le bateau. Direction Sheerwood, puis Giant Castle pour avoir moins de courant. Encore un buddy check, et enfin, on plonge !
A 30m (un padi prend l’eau au delà), on croise des murènes (dont une léopard), de curieuses étoiles de mer, des poissons Lion.. Mais le plus de la plongée, c’est son déroulement : Au bout de 15 minutes, la divemachin (une sorte de guide) demande notre conso au bout de 15 minutes. Ne connaissant pas de signe pour dire « C’est plein », on lui répond 180 bars. Au bout de 21 minutes, fin de plongée. Je lui fait le signe « Tu est bourrée/narcosée ? » Mais ils ne connaissent pas ce signe.. Donc on remonte, doucement. Oui, très doucement, car on fera quand même 21 minutes de remontée. Et l’un des plongeurs pompera sur un octopus pendant toute la remontée. Ce qu’il veut dire qu’il a seché sa bouteille en 20 minutes ! Un record pour le guinness ? A la surface, on manquera de se noyer pendant un fou rire de quelques minutes.. Dive is fun !
Aller vite, on quitte cet endroit ! « Never dive padi again ». Et direction le Bamboozi au fond d’une piste de Deep Sand (sable profond). Quelques chalets face à la mer et un joli campement où on installe pour pique-niquer. On passe prendre contact avec Liquid pour savoir s’ils proposent de vraies plongées.
La plage est belle, le vent est à 15 noeuds, et on sort donc les kites. Séverine tente d’expliquer aux gamins de ne pas s’approcher des « papagaio » (cerfs-volant). Séverine me décolle et j’attends qu’elle s’équipe pour la décoller à mon tour. Mais entre temps, je me fait distraire par des gamins insistants qui demandent à Séverine s’ils peuvent essayer, et je me fait embarquer bêtement par mon aile contre une dune. Le crash fut violent et je ne réussi pas à me lever. Séverine récupère un infirmier qui sort de plongée et qui nous envoie faire une radio à l’hopital d’Inhambane. Séverine range donc les kites et le materiel, et m’emmène à l’hopital.
Beaucoup de mal à bouger, mais la radio ne trouve rien. C’est donc musculaire et on me prescrit des anti-inflamatoires et du repos. Pour ce soir, pas question de retourner à Bamboozi, et on ira donc à la pensao Pachiça d’Inhambane où la gérante fera son possible pour nous aider. Elle nous trouvera une chambre avec de jolies fresque de « Dinho » et se remettra même aux fourneaux pour nous préparer un poulet grillé, le plat local Mozambiquain. Je me remet à bouger petit à petit, et on finira par s’endormir.