Trou d’eau douce
On regarde le lever de soleil par la fenêtre. On a vraiment une vue fantastique. Ce matin, on petit-déjeune sur la terrasse, avec des fruits exotiques, pancakes, et même un expresso. Un petit déjeuner de rêve pour moi ! Puis, à 9h15, on appelle le club de kitesurf en leur demandant si on peut débuter ce matin. La dame a l’air un peu surprise que l’on débarque comme ca sans avoir rien réservé, et en plus, on a beaucoup de chance, car après des semaines de calme plat, il semble qu’il y ait de nouveau un petit filet d’air, et deux places de libres. Le rendez-vous est donné sur la plage dans 45 minutes.
Sur la plage, on fait la connaissance de Maude et Julien, deux français venus créer leur école de kite sur l’île. On discute, on nous explique le kite, les recommandations, les dangers.. Puis, on se fait la main sur des « trainers kite », des tout petits kite d’environ un mètre carré. On manipule ca avec des poignées, puis avec une barre. Je m’amuse à faire des looping, et Julien vient me dire qu’en kite, c’est parfaitement inutile. Bon, j’arrête alors de faire le malin et je m’applique à rester au bord de la fenêtre. Séverine a un peu plus de mal, elle n’a pas mon expérience des cerfs-volants et Julien lui donne plein de conseils. Elle me rattrapera lorsqu’il faudra tourner sur soit-même : Elle y arrivera du premier coup alors que j’ai passé près d’une heure à cracher mon cerf-volant dans les algues ! Un peut de Body drag, et le cours est déjà fini.
On mange un morceau à l’hôtel, et on part vers le sud, direction trou d’eau douce, la ville. Passages par des plages tranquilles sous un soleil de plomb. Des familles campent sous les filaos, entre de jolies villas, des temples hindous ou de vieilles cases envahis de bougainvilliers. On s’arrêtera déguster un coco et une pastèque, à coté des touristes qui s’entassent sur des vedettes rapides pour aller visiter l’île aux cerfs. On se perd dans les ruelles, à la rencontre des Mauriciens. On croisera un pécheur qui aura du mal à remonter la côte en poussant une mobylette plein gaz chargée d’un gros poisson. Des peintures représentant les équipes de football de la dernière coupe du monde sur des facades ou des toits. On tombe sur un bassin plein de nénufars qui aurait donné son nom à la ville, puis devant la maison du « Kite Paradise », le club de Maude et Julien. On prend un bus pour rentrer, mais celui-ci s’arrêtera en chemin à une plage. Il ne va pas jusqu’aux hôtels. Ca ne sert à rien puisque les touristes ne vont pas en ville, ou alors, en taxi. On marchera donc les derniers kilomètres avec le soleil couchant. Les derniers kites rentrent aussi.
Bien fatigués par notre journée de kite et de marche, on se repose devant un cocktail, puis le repas, et on s’endormira, à coté des vagues.