Volcan
On étale les affaires humides dans la voiture, et on prend la route du volcan. La route serpente entre les nuages, avec de nombreux panneaux « Eruption du xx xxxx » qui nous rappellent que l’on est dans une zone pouvant devenir rapidement dangereuse. On passera d’un décors montagneux à désertique, qui nous rappellera certains déserts de Namibie. Puis, on atteint le Pas de Bellecombe, le belvédère d’où commence la balade vers le volcan.
On décide de descendre dans l’enclos par le grand escaliers. Nous avons une superbe vue sur le dôme majestueux du volcan, dont l’ascension est interdite depuis l’éruption d’avril dernier. Malgré le monde, on ressent toute la puissance du lieu : L’impression de descendre dans une arène, de partir à la rencontre d’une créature endormie. Un grand espace, austère, dans lequel on rencontre d’étonnants touristes en espadrilles qui s’aventurent sur les coulées craquelées. De petits arbustes et lichens indiquent que la nature reprend un peu son espace. Des reflets accentués par la couleur des pouzzolanes de Formica Leo, un petit cratère de 200 ans.
Après notre pique-nique entre deux coulées, nous rendons visite à un amoncellement de laves cordées, et enfin à la chapèle de Rosemont, formée avec de la lave vitrifiée. Etonnants monuments dans cette arène encore mystérieuse. On ne voit pas l’escalier qui nous permettra de sortir de cet enclos, et on comprend à présent pourquoi il ne faut pas sortir du chemin ! Une chute due au pied qui glisse dans un trou. Quelques égratignures seulement, mais une belle frayeur. On admire une dernière fois le volcan, et on reprend la route, direction le sud.