Carte du Congo

Carte du Congo

Après trois ans de relevés, voici la première carte numérique du Congo, pour les GPS Garmin et téléphones Android !

C’est une carte numérique, principalement basée sur la région du Kouilou, mais qui contient des milliers de kilomètres de pistes dans le Niari, la Bouenza, la Lékoumou et le Pool. Petit à petit, elle s’étend sur Brazzaville et plus au nord !

Le fond de la carte est dérivée des données altimètriques SRTM de la NASA. Quelques rues de Brazzaville sont issues de photos aériennes et d’OpenStreetmap.

Il y a :

  • 12 000 km de pistes relevées avec des GPS et 7 000 km avec de vieilles cartes approximatives.
  • 17 000 km de rivières, dont 1 500 relevées au GPS
  • 1 300 villages et 1 500 points d’intérêts

Toutes ces pistes ont été relevées par de nombreux contibuteurs, dont le BRGM.

Cette carte est gratuite, afin de permettre à tout le monde de découvrir le Congo en toute sécurité. Vous pouvez la télécharger au formats suivants :

Sous Mac, pour basecamp, il suffit de double-cliquer sur le fichier « gmapi ». La carte s’installera automatiquement.

Sur GPS Garmin, avec un lecteur de carte mémoire, copier fichier gmapsupp.img dans unrépertoire « Garmin », créé à la racine la carte mémoire du GPS.

Sur GPS Garmin, sans lecteur de carte :

Sur certains anciens GPS, si vous rencontrez des comportements bizarres, il faut supprimer tous les répertoires commençant par un point.

Sur un téléphone android, installez OruxMaps et copier le fichier gmapsupp.img dans le répertoire mapfiles/Garmin.

Sur iPhone, il y a des solutions plus compliquées en modifiant les applications « Garmin ». Google vous expliquera mieux que moi la procédure.

A la fin de notre voyage au Congo, nous avons versé toutes les données sur OpenStreetMap. Vous pouvez maintenant utiliser n'importe quel logiciel qui se base sur ces données, comme Guru Maps sur iOS.

Pour les curieux, un article a été publié dans la revue de topographie XYZ n°145. Un résumé ci-dessous :

Tout d’abord, il faut récupérer des données issus d’enregistrements GPS. Elles sont traitées, nettoyées et corrélées avec les tracés plus anciens (en gris sur la Fig 1) : plus il y a d’enregistrements pour une même route, plus la carte sera précise. Ces cinq dernières années, plusieurs centaines de milliers de kilomètres ont été enregistrés par des dizaines d’explorateurs.

Puis, des informations sont rajoutées sur la piste en question : par exemple, une piste secondaire, goudronnée, en mauvais état, qui se nomme « Rue .. ». De même, on peut enregistrer les noms de village, les restaurants, stations essence, antennes, etc.. Pour cette étape, c’est le logiciel JOSM qui est utilisé (Fig 1).

La carte Garmin est ensuite construite à partir des différentes couches à l’aide d’une version modifiée de mkgmap.

Enfin, avec Gmapibuilder, on reconstruit les fichiers finaux pour basecamp.

Après, ces données vont dans une base de données pgsql, et Tilemill permet d’en faire le rendu (une route primaire est rouge si on a un niveau de zoom <12, blanche au dessus, etc..). C’est ce logiciel qui est utilisé pour extraire les cartes du livre.

Le plus long a été de paramétrer et enchainer tous ces logiciels, puis de créer les routes principales à partir des premiers tracés : des milliers d’heures de travail !

Categories : congo