Retour à Jo’burg – 445km
Dernier réveil sous la tente. Le voyage touche a sa fin et nous devons rentrer aujourd’hui à Johannesburg pour prendre l’avion de 19h. Un petit déjeuner sur la terrasse ensoleillée sans aucune envie de quitter Phophonyane. Je m’attaque au nettoyage du frigo sous les regards étonnés d’un employé du lodge qui a lavé notre voiture entre temps, et Séverine discute avec un homme qui raconte qu’il n’y avait rien ici il y a 20 ans, juste une ferme de maïs. Ils ont tout planté. Il connaissait tous les lieux où on est passé, et nous a promis qu’il ferait rajouter des panneaux dans la Réserve Especial. A un moment, on s’est demandé si ce n’est pas Mike de MozGuide !
On reprend la piste à travers les bois pour atteindre le poste frontière de Bulembu. En fait, il faut savoir qu’il y a bien un double poste frontière, mais pas de route pour y aller ! Une piste forestière du coté Swaziland et une gravel en construction coté Sudaf. On monte donc tout ca en mode 4×4, en croisant quelques rares bergers avec leurs vaches et une étrange ville minière qui annonce en grand à l’entrée « Sans dieu, la vie n’a pas de sens ». Au bout de ces chemins surgit le drapeau Swazi frappé d’un bouclier. Nous dérangeons l’employé en plein ménage. Il y a très peu de passage ici et il prend donc le temps de discuter avec nous. Il est bien étonné que nous ne soyons pas mariés et demande si les parents de Séverine sont d’accord. Mais finalement il conclue que ce genre de voyage permet à Séverine de vérifier la bravoure de son futur époux ! Je n’ai qu’à bien me tenir !
route
Le deuxième poste frontière est entouré d’une belle route, de verdure et de barbelés. Pas de doute, on est bien en Afrique du Sud. La piste reprend et, après vérifications, nous avons encore 50km de gravel en travaux. Nous prenons notre mal en patience, mais la route bitumée vers Nelspruit est en travaux aussi. Est-ce qu’on va réussir à attraper l’avion ?
On accélère sur les routes sudaf et on arrive à jamais se faire coincer les les dizaines de radars répartis tout le long. On arrivera dans les temps chez KEA où nous devrons tout vider pour faire les sacs. Une dernière douche avant de charger les bagages dans la voiture qui nous emmène à l’aéroport. Séverine ne repart que demain matin pour l’Angola et se fera récupérer par Ernest pour passer la nuit aux 3 brothers.
On se sépare donc, encore une fois, bien fatigués, devant les douanes aéroportuaires. Des images plein la tête, le Mozambique nous manque déjà. Des paysages superbes, des gens si gentils, une vie douce. Le calme de l’Afrique comme on en rêverait.
En chiffres : 3600km, 61h de 4×4, 26km de dénivellé, altitude max de 1933m, 2200 photos, 3 vertèbres.